Description

C’est en 1923, que la ville de Papeete installe un premier monument pour commémorer la Grande Guerre et les soldats polynésiens partis combattre sur le continent Européen. C’est en réalité, le deuxième, un premier élément commémoratif ayant été construit en 1918, sous la simple forme d’un bloc de ciment. Cette œuvre est commandée en métropole au statuaire Hippolyte Marius Galy et édifiée en France en pierre reconstituée, plâtres et bronze. Elle est inaugurée le 14 juillet 1923.

À cette période, Papeete est administrativement la seule commune dans les Établissements Français d’Océanie ; c’est pourquoi le monument sera dédié à l’ensemble des soldats des E.F.O., sans tenir compte de leur lieu de naissance ni de leur domicile. La seule notion retenue pour l’inscription des noms sur le monument est celle du soldat « Mort pour la France ».

Ce monument qui sera déplacé à plusieurs reprises, se trouve aujourd’hui en face du Conseil Économique Social et Culturel de la Polynésie Française et du bâtiment du Ministère de la Culture.
En plus de ces déplacements, son aspect a été quelque peu modifié. En effet, depuis 2003, l’allégorie de la Patrie «la Marianne» en plâtre blanc a été remplacée par une statue de bronze, ainsi que le «coq gaulois», le médaillon et les casques. Ces bronzes sont l’œuvre du sculpteur Jean Cardot, dans les ateliers Saint Jacques & Fonderies de Coubertin, situés Saint Rémy-lès-Chevreuse.

Suite à l’établissement d’un diagnostic sanitaire, en 2023, réalisé par Philippe Plisson, restaurateur de monuments historiques à Tahiti, accompagné d’Aslé Conseil, la restauration du monument s’est déroulée de mars à avril 2024. Aslé Conseil a guidé Philippe Plisson notamment dans la formulation des mortiers et le choix des méthodes de nettoyage et de traitements (biocide, minéralisant, réfection des joints, etc.) et la société A-Corros, a pris en charge la restauration des bronzes.

Une équipe complémentaire au service de ce bel édifice à la mémoire de ces hommes partis défendre une liberté menacée à l’autre bout de la terre.

Découvrez le chantier avec cette vidéo réalisée par la direction de la culture et du patrimoine : Facebook