Description

Pour débuter, quelques mots sur le musée qui se situe dans l’ancien couvent fondé au cœur de Toulouse par les Ermites de Saint-Augustin en 1309 : c’est l’un des plus anciens musées de France, fondé en 1793, très peu de temps après le Louvre. Il rassemble des collections importantes de peintures et de sculptures. La sculpture, du Moyen Age à la première moitié du XX^ème siècle, y est particulièrement représentée et constitue une collection unique par sa qualité et sa diversité. Avec une précédente rénovation remontant à 1980, le musée avait besoin d’une nouvelle intervention pour garantir la mise en valeur des bâtiments et des collections. Entrepris à partir de 2019, ces travaux garantissent l’accessibilité de tous les visiteurs au musée, dans une scénographie renouvelée. Le musée rouvrira en partie ses portes en décembre 2025. Un seconde tranche s’achèvera l’année suivante, avec en particulier la restauration du grand cloître, seul cloître du XIV^ème siècle préservé dans son intégrité dans la région.

Aslé Conseil est ici intervenue à la demande de Véronique Picur, conservatrice-restauratrice, sur le médaillon, profil d’homme lauré, considéré dans les inventaires comme Renaissance (XVI^ème siècle) pour définir le matériau constitutif de cet objet. C’est la deuxième fois qu’Aslé Conseil travaille sur des œuvres du musée. La première fois, différentes œuvres sculptées de type colonnades étaient concernées.

Plusieurs types d’analyses ont été mises en place pour caractériser, de manière précise et certaine, ce matériau jusqu’ici non identifié. Il pouvait s’agir de stuc puisqu’un médaillon et une tête du musée du Louvre, également Renaissance, semblent exécutés dans ce matériau ; ou bien de plâtre.  Les analyses ont permis d’identifier le plâtre. L’étude de l’œuvre par Véronique Picur a mis au jour des traces de coutures, indiquant qu’il s’agit d’un moulage ancien en plâtre et sans doute pas d’une œuvre originale du XVI^ème siècle.

Ce médaillon au profil impérial reste cependant très intéressant pour le musée, car il conserve la trace d’une œuvre de qualité, provenant sans doute d’un ancien bâtiment de l’Hôtel de Ville de Toulouse, aujourd’hui disparu.